12.7.14

Psychothérapie- diversité et liberté de choisir

Hier j’ai parlé hier avec Mme Andrée Thauvette-Poupart, présidente de La Société Québécoise des Psychothérapeutes Professionnels (SQPP), des initiatives récemment entreprises par le SQPP dans le but de promouvoir les psychothérapeutes et de protéger la diversité des psychothérapies pratiquées au Québec.  (Pour signer la pétition réclamant un meilleur accès aux services de psychothérapie, cliquez ici.)

Le SQPP fait un travail remarquable de rassemblement de ressources et de sensibilisation et d'éducation auprès des compagnies d'assurance, des syndicats et des employeurs aux Québec afin qu'ils prennent des mesures vers une représentation plus équitable des psychothérapeutes au sein de leurs organisations.

Je tiens à exprimer la solidarité avec les initiatives de la SQPP, avec son engagement envers la diversification de la pratique de psychothérapie et sa représentation des intérêts de tous les psychothérapeutes agréés indépendamment de leur appartenance à des ordres professionnels différents.

Je tiens également à exprimer la solidarité avec les thérapeutes qui ne sont pas membres d'un ordre professionnel et ne peuvent pas, pour cette raison, faire une demande de permis de psychothérapeute, et avec ceux qui, dans un avenir proche, ne seront plus en mesure de faire une demande de permis par la reconnaissance des droits acquis.

Beaucoup de professionnels ayant une formation en thérapie des arts créatifs, thérapie somatique, la psychanalyse, la sexologie ou la toxicologie ont des compétences particulières dans certaines formes de psychothérapie.   Cependant, depuis la mise en vigueur du projet de loi 21, le public n'aura plus accès à leur expertise en tant que psychothérapeutes.

Il est tout de même curieux que ceux qui manifestent leur inquiétude à l’égard de la « crise en santé mentale » et réclament un meilleur accès aux services psychologiques («Mon cheval de bataille, c'est d'améliorer l'accès aux services psychologiques, quel que soit le niveau de revenu.») sont les mêmes qui sont en train de limiter l'accès du public à ces services.  C'est une erreur de politique publique de limiter l'accès et le choix du public aux services de psychothérapie, et l'OPQ à tort de s'approprier le droit de pratiquer des formes de thérapies dans lesquelles les psychologues ne sont ni formés ni qualifiés.

L’encadrement de la psychothérapie par l'Ordre des Psychologues du Québec (OPQ) a été justifié en raison de «protection du public», et suivi d’une campagne menée par l'OPQ à «ne pas laisser n'importe qui entrer dans votre tête».  Mais en fait, cette communauté dont la pratique se veut « fondée sur les données probantes » n'a aucune preuve que les thérapeutes détenteurs de permis sont moins dangereux ou plus efficaces que les autres.  Au contraire:
... il ya des preuves et des arguments petinents qui démontrent que [la réglementation] fera plus de mal que de bien, à la fois en matière de protection du public et à la profession en général. Un certain nombre de livres de fond ont remis en question l'argument du «sens commun» de la protection du public... or il n'existe pas de recherches comparables, si abondamment et soigneusement étudiées et soutenues de façon convaincante, pour soutenir la décision de réglementer.  (Therapy Today, vol 20/6, 2009.)


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