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22.8.14

bon côté mauvais côté


Bonne nouvelle : Diane Côté m’a récemment informé que le service de référence de l’Ordre des Psychologues du Québec sera corrigé pour inclure les psychothérapeutes qui acceptent des mandats de Santé Canada pour les autochtones.  

Mauvaise nouvelle : ce changement n’aura pas lieu avant le mois de mars, 2015.  

Mme. Côté répondait à un courriel qui l'informait qu'un représentant de Santé Canada a confirmé que les services des travailleurs sociaux, des psychologues, et de tout psychothérapeute détenteur d’un permis délivré par l’OPQ sont tous remboursés par Santé Canada. 

Mme. Côté a par ailleurs écrit qu’elle ne jugeait ‘pas nécessaire’ d’en discuter avec ledit représentant de Santé Canada.

En réponse à Mme Côté, j’écrivais le suivant :
Si j'ai bien compris, la clientèle autochtone qui consulte le site de l'OPQ ne sera pas référée à tous les fournisseurs inscrits dans votre service de référence qui acceptent les mandats de Santé Canada avant le mois de mars, 2015?
On verra si Mme Côté répondra à cette question. 
 
Je lui ai aussi fait savoir qu'à mon avis il était bien nécessaire de tenir le représentant de Santé Canada au courant de sa décision. 

12.7.14

Psychothérapie- diversité et liberté de choisir

Hier j’ai parlé hier avec Mme Andrée Thauvette-Poupart, présidente de La Société Québécoise des Psychothérapeutes Professionnels (SQPP), des initiatives récemment entreprises par le SQPP dans le but de promouvoir les psychothérapeutes et de protéger la diversité des psychothérapies pratiquées au Québec.  (Pour signer la pétition réclamant un meilleur accès aux services de psychothérapie, cliquez ici.)

Le SQPP fait un travail remarquable de rassemblement de ressources et de sensibilisation et d'éducation auprès des compagnies d'assurance, des syndicats et des employeurs aux Québec afin qu'ils prennent des mesures vers une représentation plus équitable des psychothérapeutes au sein de leurs organisations.

Je tiens à exprimer la solidarité avec les initiatives de la SQPP, avec son engagement envers la diversification de la pratique de psychothérapie et sa représentation des intérêts de tous les psychothérapeutes agréés indépendamment de leur appartenance à des ordres professionnels différents.

Je tiens également à exprimer la solidarité avec les thérapeutes qui ne sont pas membres d'un ordre professionnel et ne peuvent pas, pour cette raison, faire une demande de permis de psychothérapeute, et avec ceux qui, dans un avenir proche, ne seront plus en mesure de faire une demande de permis par la reconnaissance des droits acquis.

Beaucoup de professionnels ayant une formation en thérapie des arts créatifs, thérapie somatique, la psychanalyse, la sexologie ou la toxicologie ont des compétences particulières dans certaines formes de psychothérapie.   Cependant, depuis la mise en vigueur du projet de loi 21, le public n'aura plus accès à leur expertise en tant que psychothérapeutes.

Il est tout de même curieux que ceux qui manifestent leur inquiétude à l’égard de la « crise en santé mentale » et réclament un meilleur accès aux services psychologiques («Mon cheval de bataille, c'est d'améliorer l'accès aux services psychologiques, quel que soit le niveau de revenu.») sont les mêmes qui sont en train de limiter l'accès du public à ces services.  C'est une erreur de politique publique de limiter l'accès et le choix du public aux services de psychothérapie, et l'OPQ à tort de s'approprier le droit de pratiquer des formes de thérapies dans lesquelles les psychologues ne sont ni formés ni qualifiés.

L’encadrement de la psychothérapie par l'Ordre des Psychologues du Québec (OPQ) a été justifié en raison de «protection du public», et suivi d’une campagne menée par l'OPQ à «ne pas laisser n'importe qui entrer dans votre tête».  Mais en fait, cette communauté dont la pratique se veut « fondée sur les données probantes » n'a aucune preuve que les thérapeutes détenteurs de permis sont moins dangereux ou plus efficaces que les autres.  Au contraire:
... il ya des preuves et des arguments petinents qui démontrent que [la réglementation] fera plus de mal que de bien, à la fois en matière de protection du public et à la profession en général. Un certain nombre de livres de fond ont remis en question l'argument du «sens commun» de la protection du public... or il n'existe pas de recherches comparables, si abondamment et soigneusement étudiées et soutenues de façon convaincante, pour soutenir la décision de réglementer.  (Therapy Today, vol 20/6, 2009.)


8.7.14

que charest charade

Un article publié au mois de février sur le site Protégez-vous.ca contient des informations erronées au sujet du service de référence de l’Ordre des Psychologues du Québec.

L'auteure de l'article précise que "la première information qui vous sera demandée est la région dans laquelle vous souhaitez consulter."

Malheureusement, ce n'est pas vrai.  En fait, la première chose qu’on demande à ceux qui consultent le service de référence de l’OPQ est de choisir entre "psychologue" et "tous les professionnels autorisés."

Imaginez que l'on vient consulter le site de l’OPQ pour de l'aide à cause d’un trouble relationnel ou un problème au travail.  On pourrait très bien penser la chose suivante : "Je suis à la recherche d’une thérapie, et la thérapie est un service psychologique.  Je suis sur le site de l'Ordre des Psychologues.  Je suppose donc que je suis à la recherche d'un psychologue."  Cela semble raisonnable, or les résultats de recherche excluront effectivement tous les thérapeutes conjugaux et familiaux, sexologues, ergothérapeutes, travailleurs sociaux et d’autres professionnels en mesure d’aider.   Ils incluront de nombreux psychologues avec peu de formation, et aucun permis, dans ces domaines spécialisés.

Pourtant, l'auteure de l'article nous dit que Rose-Marie Charest, le président de l'OPQ "assure que les psychologues ne sont pas privilégiés aux dépens des autres thérapeutes."

Malheureusement, ceci n'est pas vrai non plus.

29.6.14

pétition adressée à l'Orde des Psychologues du Québec et l'Office des Professions


L'Ordre des Psychologues du Québec est responsable de l'homologation des psychothérapeutes, et son mandat est de protéger le public.

Or, l'Ordre des Psychologues du Québec ne respecte pas ce mandat.  Son service de référence en ligne favorise les membres de leur Ordre, souvent moins formés dans les traitements psychologiques demandés par le public que d’autres psychothérapeutes spécialisés dans ces traitements.

Nous, soussignés, sommes contre cette manière de faire.

L'Ordre des Psychologues du Québec induit les consommateurs en erreur quand il ne les réfère pas systématiquement à tous les fournisseurs qualifiés dans le service psychothérapeutique recherché, ou quand il les réfère en premier lieu à des psychologues qui sont souvent moins qualifiés dans la problématique visée.  Ceci va à l’encontre de l'intérêt public.

Pour avoir des informations complémentaires, veuillez consulter Psychothérapie et la Protection Public.

 
Pétition adressée à :
Commissaire aux plaintes, Office des professions du Québec
Mme Rose-Marie Charest, Présidente, Ordre des Psychologues du Québec 


Chère Mme Charest, 
Quand je consulte l’Ordre des Psychologues du Québec, je veux accès à l’ensemble de psychothérapeutes qualifiés pour fournir les traitements psychologiques que je cherche.
Je signe cette pétition afin que vous preniez des mesures dans l'intérêt public en facilitant un meilleur accès à l'ensemble des professionnels agréés par l'OPQ qui sont autorisés par la loi à fournir un traitement psychologique.

Plus précisément, je demande que:

1) L'OPQ cesse d’interférer avec la liberté du public de choisir ses fournisseurs de traitements psychologiques,
2) L'OPQ réfère le public à tous les psychothérapeutes qualifiés pour fournir le traitement recherché,
3) L’OPQ cesse de trier les résultats de recherche en ligne selon des critères qui excluent les titulaires de permis spécialisés dans la problématique recherchée, et
4) L'OPQ rend publique des informations complètes et pertinentes sur toute réunion, discussion, négociation et entente avec des organismes gouvernementaux, des compagnies d'assurance ou d’autres tiers, qui va déterminer comment et dans quelle matière des services de psychothérapie seront fournis au public. 

Cordialement,
[Votre nom] 

28.6.14

comment le site de référence de l'OPQ ne s'acquitte pas de son mandat de protection de public, et comment réclamez un meilleur service

Le service de référence en ligne de l'OPQ n'aide pas le public à accéder aux services de tous les psychothérapeutes qualifiés dans les problématiques recherchées.

Voici comment son service de référence ne vous aide pas à trouver le meilleur intervenant:
1) les psychothérapeutes non-psychologues ne sont pas toujours inclus dans les résultats de recherche, même quand ils détiennent un permis spécialisé ou sont formés dans la problématique recherchée (par exemple, des problèmes conjugaux ou familiaux, de sexualité ou de travail), alors que les noms de psychologues sans permis ou formation dans ces problématiques sont toujours inclus dans les résultats de recherche.
2) les psychothérapeutes non-psychologues ne sont jamais répertoriés comme étant capable de faire des évaluations dans leur domaine d’expertise (par exemple, pour des problèmes relationnels, sexuels ou professionnels), mais les psychologues sans permis ou expertise dans ces domaines en sont toujours répertoriés.
3) les psychothérapeutes non-psychologue n’obtiennent aucune référence de l'IVAC, SSQ, la CSST ou Santé Canada lorsque le public recherche des services subventionnés par ces organismes, parce que ce cette option va automatiquement filtrer les résultats pour exclure les noms de tout intervenant à l’exception des psychologues.
Si vous êtes un psychothérapeute en pratique privée, vous serez probablement aussi étonné que moi d'apprendre que beaucoup de vos services sont inaccessibles au public quand il consulte le service de référence de l'OPQ, même si vous avez payé cher pour votre cotisation annuelle de permis de psychothérapeute et pour votre inscription sur cette page professionnelle de l’OPQ.

DE SURCROÎT :  l'OPQ assiste actuellement à des réunions privées avec quatre grandes organisations financées par l'état (SSQ, la CSST, de Santé Canada-Autochtones et IVAC) dans le but de déterminer quels fournisseurs de services de psychothérapie seront subventionnés financièrement par ces organisations.

Pouvons-nous lui faire confiance?

Pour des informations plus complètes, veuillez consulter Psychothérapie et la Protection du Public.  Vous y trouverez une explication du service de référence en ligne de l'OPQ, une pétition adressée à la présidente de l'Ordre des Psychologues du Québec qui lui demande de référer le public à tous les psychothérapeutes qualifiés dans les traitements qu'ils recherchent, et un exemple de lettre aux employeurs demandant la couverture de tous les fournisseurs de psychothérapie autorisés.

24.6.14

un psychologue dénonce le conflit d'intérêt de la présidente de l'OPQ, Rose-Marie Charest


Comme présidente de l’Ordre des psychologues, Rose-Marie Charest a la responsabilité de protéger le public, de représenter la profession et les psychologues. Cette charge publique exige une réserve. La promotion de l’émission Sur le divan a été faite en indiquant que Rose-Marie Charest était présidente de l’Ordre des psychologues. À cause de la crédibilité que donne cette fonction, Rose-Marie Charest peut laisser au public l’impression que les propos qu’elle tient dans cette émission, les analyses qu’elle fait, reflètent ce que diraient l’ensemble des psychologues membres de l’Ordre. Ce n’est pas le cas. Elle peut aussi donner l’impression que les psychologues sont d’abord et avant tout des psychothérapeutes.  Ce n’est pas le cas non plus.
[…]
L’Ordre des psychologues a acheté des messages de publicité qui sont insérés dans l’émission En thérapie diffusée quotidiennement sur TV5. C’est déplorabl.
[...]
Rose-Marie Charest fait la promotion de la profession de psychologue comme étant essentiellement une profession de psychothérapeute. Nous sommes plusieurs psychologues qui ne pratiquent pas dans le domaine de la psychothérapie qui pensent que, non seulement nos cotisations doivent servir à protéger le public mais aussi à donner au public des informations justes sur la profession de psychologue. Il y a de plus en plus de psychologues qui ne font pas de psychothérapie qui sont mal à l’aise au sein de l’Ordre des psychologues. Actuellement, les intérêts de Rose-Marie Charest se confondent avec ceux de l’Ordre des psychologues. Rose-Marie Charest doit choisir.

Martin Courcy

Pour l’article dans son intégrité, cliquez ici

23.6.14

réunions privées dans l'intérêt public

J’ai récemment appris de Diane Côté, directrice de communications de l’OPQ, que la conseillère juridique de l'OPQ assistait actuellement à des réunions à huis clos avec quatre grands tiers payeurs de services psychologiques (la SSQ, la CSST, Santé Canada-Autochtones, et IVAC). 
  
Selon Mme Côté, l’objet principal de ces réunions est de déterminer si oui ou non [ces organismes] acceptent que les services soit délivréspar des psychothérapeutes et à quelles conditions".  Mme Côté a également précisé que ces rencontres ne sont pas "interprofessionnelles", et "ne sont pas publiques".   Ainsi l’OPQ seul représentera l’intérêt public dans des réunions privées qui vont déterminer comment des fonds publics seront distribués à la population en besoin de services psychologiques subventionnés.  

Dans cette même communication (du 16 juin), Mme Côté a également confirmé qu’actuellement, quand un membre du public consulte le service de référence de l’OPQ à la recherche de services subventionnés par ces tiers payeurs, il n’obtiendra que "des noms de psychologues" à l’exclusion des psychothérapeutes pourtant reconnus comme compétents par l’OPQ.

Beaucoup d'autres psychothérapeutes sont qualifiés pour fournir ces services, mais Mme Côté ne semblait préoccupée ni par cela ni par la question de savoir si ou non c'était dans l'intérêt public de les exclure.  Je ne peux que supposer que son insouciance découle de la position de l'Ordre des Psychologues vis-à-vis de son service de référence en ligne que Mme Côté résumait, dans un courriel précédent, comme n'étant "pas régi par le code des professions". 

On ne peut qu’espérer que l’OPQ ne soit pas en conflit d’intérêts à ces réunions comme il l’est actuellement sur son site internet, et qu’il fasse un plus grand effort, dans l’intérêt public, que ces réunions soient régies par le code des professions ou pas, de faire valoir les services de tous les psychothérapeutes agréées par leur Ordre qui sont n’ont seulement des fournisseurs qualifiés de psychothérapie à titre égale des psychologues, mais qui sont en outre détenteurs de permis spécialisés dans les traitements recherchés par le public, permis que la plupart des psychologues non pas,  à savoir: permis de thérapie conjugale et familiale, de travail social,  d’ergothérapie, de soins infirmiers, de psychoéducation, de conseil d'orientation,  et de sexologie. 

Compte tenu de la façon dont l'OPQ dissimule son conflit d'intérêt comme protection du public sur son site internet, il serait sage d'apprécier son besoin de réunions secrètes avec une bonne dose de méfiance.

22.6.14

lettre à l'employeur

Voici un modèle de lettre que vous pouvez transmettre à la direction des ressources humaines de votre employeur.  Vous n’avez qu’à copier et coller le texte ci-dessous et le mettre dans un courriel en y ajoutant votre nom au bas de la page.  Veuillez m’envoyer une copie conforme à: patricia.i.ivan@gmail.com.
Merci!
[lettre modifiée le 22 octobre, 2014 pour les raisons discutées ici- lien à venir]
Cher Employeur,

Je vous écris au sujet de ma couverture d’assurance pour des services psychologiques.

Depuis l’entrée en vigueur du projet de loi 21, un permis de psychothérapeute est délivre par l'Ordre des Psychologues à tout professionnel qualifié à dispenser des traitements psychologiques, c’est-à-dire, la psychothérapie.  Ces professionnels ont des formations et expertises que beaucoup de psychologues n'ont pas.  Certains d’entre eux sont experts agréés en thérapie conjugale et familiale, d’autres en travail social, ergothérapie, conseil d’orientation, psychoéducation, soins infirmiers, ou sexologie.  D'autres ont des formations poussées dans des formes uniques de traitement comme la thérapie somatique, l'art thérapie, la psychanalyse, et bien d'autres encore.

Or, actuellement, les services de ces experts sont exclus par de nombreuses polices d’assurance qui ne remboursent que les services de psychologues.

Le consommateur en besoin d'une intervention psychothérapeutique se trouve donc obligé à choisir entre:
1) des consultations remboursées avec un psychologue qui peut n'avoir peu ou aucune formation ou expérience clinique dans le type d'intervention recherché, ou
2) des consultations non remboursées avec un psychothérapeute qui, sans être psychologue, peut être détenteur d’un permis spécialisé dans l'intervention recherchée, ou avoir des formation et expériences cliniques pertinentes, et qui est, tout comme un psychologue, agréé par l'Ordre des Psychologues du Québec.
Il y a des polices d'assurance plus rationnelles qui remboursent les services psychologiques de tout psychothérapeute autorisé à les fournir.

Il est abérrant que d’autres polices continuent à faire autrement.  Le coût des services utilisés n'est pas réduit quand une police d'assurance limite le choix de fournisseurs.  Au contraire : la valeur de la couverture est diminuée.

Une police d’assurance qui donne accès au plus grand nombre de fournisseurs qualifiés d’un service aide à diminuer les frais de ce service.

Je veux avoir accès à tout professionnel autorisé à fournir les services dont j'ai besoin. Pour des services psychologiques, cela veut dire que je veux que ma police couvre les séances de psychothérapie avec tout psychothérapeute agréé par l’Ordre des Psychologues du Québec autorisé à les dispenser.

Veuillez noter: je ne demande pas qu’un nouveau service psychologique soit rajouté à ma couverture actuelle.  Je ne demande qu’à avoir accès à un plus grand choix de fournisseurs de ce service.

Je veux que mes assurances couvrent les honoraires de tous les psychothérapeutes agréés par l’Ordre des Psychologues afin d’avoir accès à l’ensemble de professionnels qualifiés pour dispenser les services psychologiques dont j'ai besoin.

Veuillez me renseigner sur mes assurances actuelles, sur la façon dont elles remboursent les services psychologiques et, notamment, si elles remboursent l’ensemble de professionnels qualifiés pour dispenser les services : les psychothérapeutes. Si ce n'est pas le cas actuellement, veuillez remédier à cette situation avec notre compagnie d'assurance.

Espérant une réponse rapide, nous vous prions d’agréer nos salutations distinguées.

Cordialement,
[Votre nom]

10.6.14

psychothérapeute; un titre, plusieurs spécialités

[Click here for the English version] 

Introduction 

Depuis l'adoption du projet de loi 21 au Québec en 2009, le titre de psychothérapeute et l'exercice de psychothérapie sont réservés.  

Le projet de loi 21 définit la psychothérapie comme suit:
Un traitement psychologique pour un trouble mental, pour des perturbations comportementales ou pour tout autre problème entraînant une souffrance ou une détresse psychologique qui a pour but de favoriser chez le client des changements significatifs dans son fonctionnement cognitif, émotionnel ou comportemental, dans son système interpersonnel, dans sa personnalité ou dans son état de santé. Ce traitement va au-delà d'une aide visant à faire face aux difficultés courantes ou d'un rapport de conseils ou de soutien.
L’encadrement de la pratique de psychothérapie est assuré par l'Ordre des Psychologues du Québec (l'OPQ) qui gère la délivrance du permis de psychothérapeute dans le but de protéger le public contre la possibilité que quiconque se représente faussement comme psychothérapeute et/ou offre faussement au public des services de psychothérapie.

Ce blogue documente ma conversation avec l'Ordre des Psychologues du Québec au sujet de la psychothérapie et le mandat de protection du public de l'OPQ, entamée lors de mon premier contact téléphonique avec Mme Marie-Hélène Bertrand, et suivie d’un échange de courriels avec Krystelle Larouche et Diane Côté de l'OPQ .

Protection du Public ou Autopromotion?

L'Office des Professions définit la mission d'un ordre comme suit:
La mission principale d’un ordre est de protéger le public, soit toutes les personnes qui utilisent des services professionnels dans les différentes sphères d’activités réglementées.
L’ordre protège le public en s’acquittant adéquatement de son rôle et de ses responsabilités.
À NOTER
Il est faux de croire qu’un ordre professionnel est une association qui protège les intérêts de ses membres. Ces derniers peuvent adhérer à une organisation distincte et indépendante de l’ordre professionnel pour être ainsi représentés. 
Il est spécifiquement précisé que la mission d'un ordre professionnel est de protéger le public, et non de représenter l'intérêt de ses membres.

Néanmoins, l'Ordre des Psychologues du Québec (l'OPQ) fait exactement le contraire par le marketing de ses membres sur leur site internet.

Leur service de référence en ligne trie ses résultats de sorte que le public est souvent référé aux membres privéligiés de l’OPQ avant d'autres psychothérapeutes qui sont, dans plusieurs cas, plus qualifiés dans le traitement psychologique recherché.  


Le résultat?  Des informations qui induisent en erreur:

Quand le consommateur de bonne foi consulte le site de l'Ordre des Psychologues du Québec dans le but de trouver un psychothérapeute, il ne sera pas nécessairement référé à ceux qui sont détenteurs d'un permis spécialisé dans la problématique recherchée.  Mais il sera toujours référé à ceux qui n'ont aucun permis spécialisé dans le traitement de cette problématique.  Il ne sera pas systématiquement référé aux professionnels les mieux formés et qualifiés dans le traitement psychologique recherché.  Mais il sera toujours référé aux membres privilégiés de l'OPQ.

En pratique, cela veut dire que, si je consulte le service de référence
l'Ordre des Psychologues pour un problème de couple, par exemple, il y a de fortes chances que je reparte avec une longue liste de fournisseurs qui inclut des professionnels qui ne sont pas des thérapeutes conjugaux agréés, c'est-à-dire, des psychologues sans permis spécialisé dans ce domaine, mais qui exclut ceux qui sont des thérapeutes conjugaux agréés détenteurs d’un permis spécialisé dans ce domaine.  Et ceci, dans l'intérêt des membres de l'OPQ qui ne sont pas des thérapeutes conjugaux et familiaux.

Imaginez que vous consultiez le service de référence du Collège des Médecins parce que vous avez mal à la gorge, et qu'on vous donne une liste de médecins qui exclut ceux qui sont détenteurs d'un permis spécialisé dans l’oto-rhino-laryngologie parce qu’il n’est pas dans l’intérêt des médecins généralistes de les inclure!


C’est un non-sens qui va à l’encontre de l'intérêt public.


En outre, en empêchant l'accès du public aux services des psychothérapeutes spécialisés, l'OPQ renforce les pratiques irrationnelles du secteur des assurances collectives.


Actuellement, certaines polices remboursent le coût d'une intervention spécialisée lorsqu'elle est offerte par un psychologue sans permis spécialisé dans cette discipline, mais ne le remboursent pas lorsqu'elle est offerte par d'autres psychothérapeutes avec un permis spécialisé dans cette discipline et qui sont autorisés à fournir ce traitement psychologique par le même ordre professionnel que les psychologues: l'Ordre des Psychologues du Québec

Cette discrimination contre certains psychothérapeutes spécialisés ne contribue aucunement à réduire les coûts des assurances, n'est pas dans l'intérêt public, et doit être immédiatement corrigée. 


Lorsque la couverture pour un "traitement psychologique" est limitée aux soins dispensés par un psychologue, le choix du public de ses fournisseurs est limité irrationnellement à des professionnels qui peuvent n'avoir aucune formation spécialisée dans le type de traitement recherché. La couverture pour un traitement psychologique qui est, par la loi, la définition même de la psychothérapie, devrait inclure les services de l'ensemble des fournisseurs qualifiés dans ce traitement: les psychothérapeutes.

On aurait pu s'attendre de l'Ordre des Psychologues qu’il fasse un effort d’éduquer et d’informer le public avec plus de précision.  S'il ne peut pas corriger les inégalités d'assurance, du moins il peut essayer de ne pas les renforcer par le service de référence inéquitable trouvé sur leur site internet.  Mais apparemment, l'OPQ est trop occupé à promouvoir ses membres pour protéger les consommateurs.  Nous devons donc prendre des mesures pour nous protéger nous-mêmes.

Actions

Le 21 mai 2014, j'ai écrit à Krystelle Larouche de l'Ordre des Psychologues du Québec.  Je lui ai demandé de réviser le service de référence en ligne de l'OPQ afin qu'il permette aux consommateurs de choisir un psychothérapeute d'une manière plus éclairée que ce qu'ils sont capables de faire en utilisant ce service tel quel.

J'ai reçu une réponse de Mme Larouche, le 26 mai 2014, qui fournit des informations générales sur le mandat de protection du public de l’OPQ et qui donne l'historique de la conception de son service de référence en ligne.

Je répondis à Mme Larouche le 30 mai, 2014, lui posant deux questions précises.  Je lui ai demandé:
1) si elle pensait que l'OPQ, en offrant au public un service de référence qui exclut la majorité de psychothérapeutes détenteurs de permis spécialisés dans la problématique recherchée, s’acquittait adéquatement de sa "mission de protection du public [qui] s’incarne notamment par l’information et la sensibilisation que l’on peut faire au public" tel qu’elle l’avait affirmé dans sa lettre.

2) si, en affirmant que "la recherche par problématique est la meilleure façon d’informer le public afin de lui permettre de trouver le bon professionnel selon ses besoins", elle était en train d'admettre que l'OPQ, en offrant au public un service de référence qui n’est pas trié de cette manière, offrait au public un service inférieur.
Je n'ai pas reçu de réponse de Mme Larouche.  Au lieu de cela, le 6 juin 2014, j'ai reçu un courriel de Mme Diane Côté, dans lequel elle défend le service de référence en ligne de l'Ordre des Psychologues, prétendant qu'il n'est "pas régi par le code de professions" et m'informant qu'il ne sera pas modifié dans un avenir proche.

Mes deux questions sont restées sans réponse.  

L'OPQ ne répond pas adéquatement son mandat de protection du public.  Sa position est inacceptable, tant pour les consommateurs que pour les fournisseur de services de psychothérapie.

Pétitions

J'ai rédigé une pétition adressée à Mme Rose-Marie Charest, Présidente de l'Ordre des Psychologues du Québec.  Cette pétition réclame, dans l'intérêt public, que le service de référence de l'OPQ cesse d'interférer avec la liberté du public de choisir ses fournisseurs de traitement psychologique, qu'il réfère le public à tous les psychothérapeutes qualifiés de fournir le type de traitement recherché, qu'il cesse de trier les résultats de recherche selon des critères qui excluent les détenteurs d’un permis spécialisé dans la problématique recherchée, et qu'il rend publique des informations complètes et pertinentes sur toute réunion, discussion, négociation et entente avec des organismes gouvernementaux, des compagnies d'assurance ou d’autres tiers, qui va déterminer comment et dans quelle mesure des services de psychothérapie sont offerts au public. 

Quand vous signez ici, la pétition est envoyée directement à Mme Charest avec copie conforme à l'Office des Professions qui confie à l'Ordre l'des Psychologues son mandat de protection du public.   

Pour ceux qui souhaitent prendre des mesures pour s'assurer que leurs polices d'assurance couvrent tous les psychothérapeutes qualifiés pour dispenser des traitements psychologiques, vous pouvez le demander à votre employeur simplement en cliquant sur ce lien et en envoyant la lettre au département de ressources humaines de votre employeur.
 

Certains peuvent craindre que modifier la couverture de cette façon augmentera les coûts des assurances. Cette crainte n'est pas fondée.  On ne demande pas que des services psychologiques soient rajoutés, seulement qu'il y ait un plus grand réseau de fournisseurs parmi lesquels choisir.  Ceci est plus susceptible de réduire le coût des assurances que de les augmenter.
 
Votre avis sous forme de commentaires, questions et critiques sont les bienvenus.
Tous les documents originaux se trouvent ici.

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